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Vivez les journées du Patrimoine avec Totemus

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Le week-end des 11 et 12 septembre marqueront les Journées européennes du Partimoine en Wallonie. À moins qu’il ne faille dire les journées du Matrimoine, pour cette 33ème édition qui met les Femmes à l’honneur ?

Pour l’occasion, Totemus a décidé de vous emmener sur les traces des nombreuses femmes qui ont façonné notre histoire, notre culture et notre patrimoine, à travers 21 de nos parcours de chasse au trésor.

 

Rixensart

Profitez de votre chasse au trésor dans l’entité pour découvrir son Château, hérité par Albertine de Salm, épouse du seigneur de Rixensart, et transmis à sa nièce Marie de Merode-Monfort en 1715. Appartenant toujours à la famille de Merode, la visite de son riche intérieur est marqué par l’empreinte de Rosalie, Philippine, Thérèse, Amélie, Françoise, Jeanne et Clotilde qui en ont fait et en font encore aujourd’hui leur lieu de vie.

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Nivelles

L’histoire de Nivelles est indissociable de la vie de quelques grandes figures féminines. Elle débute avec Itte qui fonda une abbaye de femmes en 648-649 et sa fille Gertrude, première abbesse d’une longue série qui se succédèrent durant dix siècles. Après une vie consacrée aux soins des malades et à l’assistance aux pauvres, Sainte-Gertrude devint l’objet d’un culte qui s’est perpétué de nos jours.

Vous pourrez également découvrir la châsse de sainte Marie de Nivelles, dite d’Oignies (1177-1213), bienfaitrice des lépreux, mystique et thaumaturge, ainsi que les élégantes façades du refuge de l’abbaye féminine d’Aywières, datant de la seconde moitié du 18e siècle.

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Wavre

Grâce au patrimoine de la ville de Wavre, vous en apprendrez plus sur l’évolution du statut des femmes à travers le temps, du vitrail de l’Hotel de Ville, sur lequel figure dame Alice, aux statues de la Vierge présentes sur d’anciens bâtiments, en passant par les figures féminines qui ornent des sgraffites du 20e siècle. Ne manquez pas de vous arrêter également à l’église Saint-Jean-Baptiste, dont le carillon est confié aux mains d’Audrey Dye, ainsi qu’à l’ancienne école des filles ou, encore, à l’Espace Simone Veil.

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Waterloo

Indissociables de la célèbre bataille de Waterloo en 1815, connaissiez-vous les vivandières qui désignaient, sous le Premier Empire, les femmes qui suivaient les soldats sur les routes ? Indispensables sur les champs de bataille, elles accompagnaient les régiments et fournissaient divers marchandises et services. Vous pourrez suivre leurs traces à travers des expositions interactives exceptionnellement présentées ces 11 et 12 septembre par le Mémorial de la bataille de Waterloo 1815.

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Braine-le-Château

Le château des comtes de Hornes et son parc de 6 hectares sont considérés par beaucoup comme le plus bel ornement de la vallée du Hains. Malgré le peu de place accordée aux femmes aux siècles passés, plusieurs comtesses se sont démarquées par leur forte personnalité et leur dévouement aux personnes dans le besoin. Certaines laisseront une empreinte bâtie, comme la chapelle Méli.

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Mons

De nombreuses héroïnes (extra-)ordinaires, ont marqué l’histoire de Mons. Pour les rencontrer, commencez par la maison Losseau, remarquable hôtel particulier Art nouveau qui reste marqué par Hermeline Desmette.  Pourtant méconnue, elle aura effectivement financé, jusqu’à son décès en 1920, l’ensemble des projets architecturaux de son fils L. Losseau.

Arrêtez-vous ensuite devant le couvent des capucins, en réalité érigé par des capucines sous l’impulsion de Louise de Lorraine-Chaligny au milieu du 17e siècle et qui doit sa renommée aux miracles attribués au portrait de Notre-Dame de Belle Dilection. Aujourd’hui privatisé, l’édifice fut réhabilité sous la direction d’une femme, Anne Roelants.

Devenu incontournable, de nombreuses personnalités féminines ont également participé au développement du Mundaneum, le centre et musée qui conserve et valorise plus de 6 km d’archives dont un fonds lié au féminisme. La sœur d’un de ses fondateurs, Léonie La Fontaine, est d’ailleurs à la base du premier mouvement féministe belge.

Enfin, Mons fut marquée par Richilde, comtesse de Hainaut de 1036 à 1087 et dame de Beaumont dès 1049, fondatrice d’abbayes et bâtisseuse de châteaux, dont la belle chapelle Saint-Calixte qui reste le plus ancien monument religieux de la ville conservé (11e siècle).

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Silly

Partez à la découverte de fermes remarquables, dont Micheline Develter, indissociable de la ferme du Caillou à Thoricourt, qui s’est engagée pour la reconnaissance des femmes dans l’agriculture. Elle a été présidente de l’Union des Agricultrices wallonnes mais également du Syndicat d’Initiative pendant près de 20 ans. Elle a reçu la médaille de « Juste parmi les Nations », au nom de ses grands-parents, qui avaient hébergé une enfant juive pendant la Seconde Guerre.

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Tournai

Soyez attentif lors de votre passage par la gare et ses souterrains, où se trouvent un moment érigé en l’honneur de la reine Elisabeth ainsi que des céramiques de l’artiste Ed. Dubrunfaut, évoquant la femme et son destin social. De même que l’Institut de la Madeleine, créé à la fin du 19e siècle  grâce au soutien d’Aglaé Verdure afin d’assurer une formation aux jeunes ouvrières du quartier.

Découvrez aussi la place Gabrielle Petit, sur la rive droite de l’Escaut, du nom d’une figure célèbre de la résistance pendant la Première Guerre mondiale. Le 1er avril 1916, jour où ceux-ci la fusillèrent, elle prononça la célèbre phrase « Vous allez voir comment une femme belge sait mourir », que l’on retrouve sur le monument érigé en sa mémoire en 1924 . Ou, encore, l’hôtel Gorin qui accueille le musée de la Tapisserie et des Arts textiles, domaine artistique dans laquelle la femme s’impose à la suite de Mai 68, en pionnière de la « nouvelle tapisserie », pour revendiquer son statut d’artiste créatrice.

Enfin, la Maison de la Culture, plus ancien centre culturel en Belgique francophone,  a été conçue par Simone Guillissen-Hoa, première femme architecte professant en Belgique et l’une des fondatrices d’une « nouvelle architecture » avant-gardiste.

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Huy

Au détour de votre chasse au trésor, ne manquez pas les collections du Musée communal de Huy qui font la part belle à la femme, artiste ou source d’inspiration, ainsi que la léproserie des Grands Malades où fut reclue Juette (ou Ivette) de Huy (1157-1228), à qui l’on attribue des dons mystiques.

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Liège

De la principauté à nos jours, ce sont des femmes qui ont pris en charge l’enseignement liégeois. En 1868, la pédagogue et militante wallonne Léonie de Waha a dirigé la création d’une des premières écoles pour jeunes filles qui leur permettent de s’inscrire à l’université. La création du lycée communal en 1938 à vu naître un bâtiment d’avant-garde, pour lequel des artistes wallons créèrent une vingtaine d’œuvres intégrées.

Découvrez également les 38 béguinages, issus de l’institution béguinale fondée à Liège au 12e siècle par le célèbre L. le Bègue. Les béguines, groupe de femmes pieuses cohabitant dans des maisons jointives proches d’une église, nous ont légué des îlots de quiétude au cœur des villes. Dans le quartier Chiroux–Croisiers, les rues des Carmes et des Clarisses témoignent du rôle fondamental qu’ont joué ces congrégations, tout comme celles des sœurs de Hasques ou des sœurs grises, dans l’histoire de la cité ardente.

En Neuvice, la plus ancienne rue commerçante de Liège, se trouve une chocolaterie restaurée à l’initiative d’une femme, Mélanie Lemmens, qui a réussi à mettre en valeur cette denrée d’exception dans un superbe écrin architectural.

Au départ de la nouvelle passerelle cyclo-pédestre La Belle Liégeoise, rendant hommage à la révolutionnaire Théroigne de Méricourt, vous pourrez rejoindre les collections des Beaux-Arts à la Boverie, explorant l’évolution de la place réservée aux femmes dans l’art occidental.

Sans oublier les nombreuses femmes qui ont fait partie de l’Histoire et des histoires de l’Opéra royal de Wallonie.

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Limbourg

Au fil des siècles, de la chapelle Sainte-Anne à la ferme de la Petite Halloux, de la place SaintGeorges à l’église Notre-Dame de la Visitation, (re)découvrez au détour une sculpture, d’une dédicace, d’une épitaphe ou de leurs armoiries, les dames limbourgeoises restées dans l’ombre et qui ont consacré leur vie à éduquer, enseigner, soigner, travailler et embellir la cité.

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Malmedy

Partez à la découverte des femmes marquantes de l’entité, celles qui ont laissé leur empreinte sur l’ancienne cité papetière : Simone Villers et la maison Villers ; madame Cavens et l’orphelinat ; Bernardine Goffart, orpheline devenue dentellière ; Marie-Anne Libert, célèbre botaniste…

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Spa

Partez à la recherche de la femme dans la ville de Spa, présente sur les monuments ou évoquée dans les noms de rues et d’enseignes. Vous découvrirez les figures féminines telles que les nymphes de la fontaine lumineuse, les neuf muses du petit théâtre, ainsi qu’une quinzaine de villas qui portent le prénom d’une femme.

Faites également la connaissance des bobelines, caricaturées avec poésie ou férocité, des reines et femmes artistes de passage à Spa au fil du temps  : la reine Christine de Suède, la princesse Clémentine, madame de Genlis, Simone de Beauvoir

Pénétrez dans le quartier populaire du vieux Spa, où de nombreux ateliers de blanchisserie furent créés à la fin du 19ème siècle, en réponse aux besoins des nombreux hôtels de la ville thermale, ainsi que les lavoirs mise à la disposition des bouweresses (blanchisseuses) par la Commune. Sans oublier les boteresses (du wallon bot, qui signifie panier ou hotte) qui transportaient sur leurs dos, parfois sur de très longues distances, des bouteilles d’eau de Spa.

Admirez enfin les impressionnants décors du Waux-Hall, maison de l’Âge d’or de Spa au 18ème siècle, devenu un orphelinat dès 1896 grâce à madame Muller-Bellenger.

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Stavelot

Rythmée par les hommes pendant de nombreux siècles, l’abbaye de Stavelot est également une histoire de femmes : par leur participation à la préservation et à la recherche historique, leur dynamisme pour faire de ce lieu un outil de culture ou leurs histoires qui nourrissent le contenu des musées. Une des ailes de l’abbaye fut transformée, en 2004, en galerie d’art contemporain par Marie Claire Goosse et Francine Jacques, tandis que le musée Guillaume Apollinaire qu’elle abrite vous fera rencontrer Maria Dubois (ou Mareye), sa première muse.

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Trois-Ponts

Le Petit-Spay, lieu-dit est attaché à la famille des Waha, seigneurs de Wanne, reste bavard des histoires des femmes qui contribuèrent à sa notoriété. C’est avec Marie-Joseph Georis, dite la belle Anglaise, que, vers 1880, le Petit-Spay renaît. Plus trad, les récits liés à l’étonnante abbesse Henriette Brasseur et à la communauté de filles du Silence qu’elle y fonde en 1932, ainsi que les évènements terrifiants qu’y affronta Marguerite Jacob en compagnie d’enfants de prisonniers durant l’Offensive des Ardennes, ont inscrit ce lieu dans la mémoire collective.

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Verviers

Rendez-vous à l’hôtel de Ville, construit en en 1780, pour découvrir les allégories féminines qui y figurent : tantôt pêchés de jalousie, gourmandise ou paresse, tantôt qualités de justice, de prudence ou de paix, tandis que le centre touristique de la Laine et de la Mode, ancienne manufacture de draps,  retrace l’histoire de l’industrie lainière à Vervier, marqué par le travail des femmes, de la condition ouvrière à l’obtention de leurs droits sociaux.

N’oubliez pas de visiter le musée des Beaux-Arts et de la Céramique de Verviers, pour y découvrir les femmes artistes dont les œuvres sont présentes dans les collections (Anna Boch, Jeanne Graverol, madame Vigée Le Brun, Berthe Centner, des céramistes), ainsi que les donatrices qui ont enrichi ces dernières, dont madame Hauzeur de Simony.

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Bastogne

Grâce au monument érigé en leur honneur, la chapelle Notre-Dame de la Paix vous fera découvrir deux héroïnes de la bataille des Ardennes, les infirmières Augusta Chiwy et Renée Lemaire.

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Namur

L’Espace muséal du Delta est dédié en partie à la visibilité de l’une de ses artistes namuroises les plus marquantes : Évelyne Axell (1935-1972). Une rue du Vieux Namur commémore le nom d’Anne de Rupplémont depuis 1868, tandis que le bâtiment situé au numéro 20 perpétue, depuis le 17e siècle, la mission voulue par sa bienfaitrice, qui a légué un tiers de sa fortune considérable pour venir en aide aux pauvres et contribuer à leur éducation. Aujourd’hui, ces murs abritent le Centre de service social de Namur, Li P’tite Buweye, où les bénévoles perpétuent l’esprit de leur fondatrice.

La cathédrale Saint-Aubain, monument emblématique de Namur, abrite un Musée diocésain qui dévoile la part féminine de l’édifice religieux, tandis que le Grand Séminaire du musée vous permettra de découvrir un chef-d’œuvre méconnu peint par une artiste baroque, Michelina Wautier, ainsi que les lieux où des communautés de femmes pionnières ont joué un rôle social.

La Maison du Travail, ancien hôtel particulier situé au cœur du quartier populaire de l’Ilon, fut dès le début du 20e s. le siège des Œuvres sociales ouvrières. Elles contribuèrent à l’émancipation des ouvriers, mais aussi des femmes avec l’organisation, par Louise Colen, des Œuvres sociales féminines, du Syndicat de l’Aiguille ou de la Coopérative des Dentellières.

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Enghien

Enghien doit une grande partie de son patrimoine à la duchesse d’Aarschot Anne de Croÿ, épouse de Ch. d’Arenberg. À sa mort en 1616, son épouse poursuivra son œuvre en édifiant notamment un couvent en faveur de l’ordre des capucins, un collège et un orphelinat. La princesse Anne de Croÿ a inspiré l’artiste local X. Parmentier dans la création du folklore Equinoxe qui a vu le jour en 2019. C’est en lionne qu’Anne de Croÿ a été représentée par l’artiste, de quoi en dire long sur sa personnalité… De sa devise « L’espoir vaincra » que l’on retrouve sur les tapisseries jusqu’au pavillon des Sept Étoiles, en passant par le Haut et Noble Serment des Arbalétriers, plongez-vous dans le patrimoine sur lequel repose ce nouveau folklore.

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Charleroi

Prolongez votre visite de Charleroi à la rencontre de deux héroïnes qui ont marqué l’histoire de la ville : Yvonne Ledoux, résistante antifasciste en 1942, aidait les opposants et les persécutés des nazis depuis son bureau de l’hôtel de Ville, tandis que l’athénée Vauban a vu la préfète Aimée Lemaire oeuvrer à son tour pour la liberté.

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Binche

De la gare à l’hôtel de Ville en passant par la collégiale, de la cité médiévale à la ville contemporaine, partez à la découverte d’un patrimoine qui se décline au féminin, de Yolande de Gueldre à Marguerite d’York.

Aussi indissociable de l’histoire de Binche que la dentelle, l’empreinte de Marie de Hongrie perdure à travers les vestiges de son palais et du parc communal à l’hôtel de Ville.

Sans oublier le rituel du carnaval qui, inscrit dans une société patriarcale, est majoritairement interprété par des hommes. Pourtant, cela ne signifie pas que les femmes n’occupent pas une place importante dans le carnaval. À Binche, la mission de femme de gille est primordiale pour son organisation et son bon déroulement. Elle y joue un rôle d’accompagnatrice essentiel tout en assurant la transmission du rituel aux jeunes générations.

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